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L'inconscient

Définition :

- Réalité psychique profonde qui est à la source de l'émanation du conscient
- Schopenahauer : « Etat primitif et naturel de toute chose » d'où émerge la conscience, qui est alors la plus haute évolution de l'inconscient. // Volonté.
- Freud : Inconscient = psychique, le conscient fait partie de l'inconscient. // libido, commune à tous les besoins physiologiques. L'inconscient est la seule explication des actes conscients inachevés (voir plus loin). L'inconscient est la partie immergée de l'iceberg du psychisme.
- Leibniz : Théorie des petites perceptions > Perceptions qui ne font pas l'objet de réflexions, changements de l'âme qui sont inconnus de l'individu lui-même.
- Bergson : Par l'oubli, la conscience classe d'elle-même des souvenirs inutiles à l'action immédiate : la conscience a donc le pouvoir de maîtriser ses outiles selon leur utilité dans l'action (voir plus loin).

Distinctions :

- Freud : L'appareil psychique est séparé en trois étages : la conscience/perception (reçoit les informations extérieures et intérieures), préconscient (représentations latentes, prêtes à devenir conscientes à tout instant), inconscient dynamique (résiste à la conscience, // refoulement) ; et en trois instances : le ça (provoque des impulsions, // besoins corporels à satisfaire, = libido), le moi (conscient, maîtrise les pulsions du ça tout en tentant de le satisfaire. Le moi est dominé par le surmoi), le surmoi (intériorisation le plus souvent inconsciente des interdits parentaux qui fait peser ses exigences avec la conscience morale, = sévérité). On ne peut connaître l'inconscient qu'en le rendant conscient.
- Inconscient # infra-conscient (= présent en puissance de la conscience, ex: souvenir)
- Inconscient (véritable clivage avec la conscience) # Subconscient (modalité affaiblie de la conscience)

Paradoxes :

- Comment peut-on parler de l'inconscient, s'il est inconscient ?
- Comment peut-on parler de science de l'inconscient ? > L'inconscient resterait à l'état d'hypotèse.
- Peut-on contrôler son inconscient ?

Idées clés :

- L'existence de l'inconscient remet en question la puissance/souveraineté du sujet, qui n'a donc pas un contrôle total sur lui-même > Cette affirmation soulève la question de la responsabilité, de la réponse du sujet de ses actes >> Il faut accepter quautrui peut parfois mieux nous cerner que nous-même.
- L'inconscient est autant le propre de l'homme que la conscience. Le Moi lui-même est en en grande partie inconscient, il n'y a donc pas d'opposition formelle mais une cohabitation nécessaire et incontrôlée/incontrôlable. Inconscient = autre Moi (« Je est un autre », Rimbaud) le sujet prend conscience de son inconscient lorsqu'il le rend conscient, par la parole : le langage est condition de la conscience.

Auteurs à retenir :

- Freud : L'inconscient a trois particularités : il ne connaît pas le doute, il est intemporel (c'est à dire qu'il n'est pas modifié par le temps), et il rechercher constamment le plaisir, négligeant souvent le principe de réalité (= conditions pour y accéder dans la réalité).
- Sartre : La mauvaise foi de l'homme est souven dissimuylée par l'inconscient et la censure, puor que l'homme n'ait pas l'impression de se mentir à lui-même, cela rétablit une dualité : le ça est le trompeur, le moi le trompé. Or le ça est bien lié au moi, puisqu'il oppose une résistance lorsque le psychanalyste approche de la vérité : le moi manifeste les réticences du ça. Ces réticences ne viennent pas du complexe que le psychanalyste cherche à saisir, mais de la censure : le sujet est le seul à savoir si les révélations du psychanalyste s'approchent ou pas de cette vérité, lui seul peut donc refouler ce qu'il veut refouler, donc ce qu'il connaît. La censure choisit de refouler telle ou telle représentation, avant de la choisir, elle doit donc se la représenter, donc en être consciente. Censure = Conscience de la tendance à refouler + refus de cette conscience, censure = mauvaise foi.
- Bergson : L'homme conserve en mémoire l'intégralité de son passé, dans le moindre détail. La conscience ne les fait ressortir que lorsqu'ils sont utiles à l'action. Quand la conscience s'endort, donc que l'intérêt n'est plus sa préoccupation, les fantômes du passé ressurgissent (ex : le rêve).

Citations :

« Le moi n'est pas maître de sa propre maison » (Freud)