| Philo - Le désir |
Le
désir (à compléter)
Définition
:
- Passage de la tendance spontanée (besoin) à
la tendance consciente orientée vers un but.
- Freud :
tendance commandée par les fantasmes inconscients + libido.
Désir = résultat du combat entre principe de plaisir et
principe de réalité.
- Platon : Incomplétude,
manque de l'Eros qui aspire à la contemplation du Beau et du
Bien.
- Spinoza : puissance d'exister, affirmation de soi. Pour
lui, on ne désire pas quelque chose car c'est bon mais on
trouve une chose bonne car on la désire.
- Hegel : L'homme
ne désire que ce que les autres hommes désirent, pour
être reconnu par eux.
Distinctions :
-
Désir # apathie (absence d'affects)
- Le désir peut
se modifier, évoluer, il est démesuré et infini,
alors que le besoin est un cycle naturel qui se répète
et s'achève lorsqu'il est satisfait. Par exemple : manger =
besoin, cuisine = désir, sexualité = besoin, érotisme
= désir.
- Désirer (// affect) # vouloir (//
décision rationelle).
Auteurs :
-
Epicure : Classification des désirs > désirs
naturels (dont nécessaires) et désirs vains. La
tranquillité et l'ataraxie (absence de troube) sont le but de
tout désir, une fois ce but atteint, le désir
disparaît, c'est à dire qu'il n'existe plus de manque.
- Spinoza : conatus = effort d'une chose pour persévérer
dans son être. Cet effort, s'il est lié à l'âme,
s'appelle Volonté (= effort de l'âme pour s'affirmer,
elle et ses idées), s'il est lié à l'âme
et au corps, il est Appetit, le « désir est
l'appétit avec conscience de lui-même.
- Hegel :
Pour être conscient de soi, il ne suffit pas de se contempler,
car contempler = être absorbé par l'objet, donc pas de
révélation du sujet. C'est le désir conscient
d'un être qui le ramène à son sujet : le désir
apporte la conscience de soi (ex : c'est « je »
qui a faim). Or, le désir biologique, s'il est nécessaire pour
ce sentiment de soi, c'est pas suffisant. Ce qui peut réellement
stimuler le Moi, c'est le désir du désir (ex : désir
d'être désiré par l'autre, dans un but de
domination / appropriation).
- Hegel : v. aussi fiche Art : l'art
exclut tout désir.
- Lacan : Renoncer à son désir
est une lâcheté morale : y renoncer provoque un
sentiment de culpabilité, surtout lorsqu'on y renonce pour le
bien d'autrui. Cela ne nous met ni à l'abri de cette
culpabilité, ni de la puissance du désir. Un homme ne
devient un « héros » que lorsqu'il
assume ses désirs. Il faut donc prendre soin d'y être
conforme.
- Deleure : Si désir = manque, alors = production
de fantasmes. Si le désir = production, alors = production de
réalité. Il ne manque donc de rien. Il est la vie,
qu'il reproduit de manière plus intense. // oeuvre d'art =
production + réalisation d'un désir.
- Rousseau :
Désir = ce qu'on espère, > ce qu'on possède.
Ce qu'on espère est soumis à notre « imagination »
et le fait de l'imaginer le rend présent à l'esprit,
comme si on possédait déjà l'objet convoité.
L'imagination peut modeler l'objet, le sublimer, mais l'objet une
fois obtenu devient sans intérêt, puisqu'on ne peut le
modifier.
- Schopenhauer : Le désir naît de la
privation, donc d'une souffrance, et en satisfaire un est en
contrarier dix autres (ex : mendiant à qui l'on donne de
l'argent, il est sauvé aujourd'hui mais sa misère est
perpétuée jusqu'au lendemain >> Tant que l'homme
est asservi à ses désirs, il ne peut accéder au
bonheur, le désir est lié à un supplice éternel.