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28 avril 2007

| Philo - Le désir |

Le désir (à compléter)

Définition :

- Passage de la tendance spontanée (besoin) à la tendance consciente orientée vers un but.
- Freud : tendance commandée par les fantasmes inconscients + libido. Désir = résultat du combat entre principe de plaisir et principe de réalité.
- Platon : Incomplétude, manque de l'Eros qui aspire à la contemplation du Beau et du Bien.
- Spinoza : puissance d'exister, affirmation de soi. Pour lui, on ne désire pas quelque chose car c'est bon mais on trouve une chose bonne car on la désire.
- Hegel : L'homme ne désire que ce que les autres hommes désirent, pour être reconnu par eux.

Distinctions :


- Désir # apathie (absence d'affects)
- Le désir peut se modifier, évoluer, il est démesuré et infini, alors que le besoin est un cycle naturel qui se répète et s'achève lorsqu'il est satisfait. Par exemple : manger = besoin, cuisine = désir, sexualité = besoin, érotisme = désir.
- Désirer (// affect) # vouloir (// décision rationelle).

Auteurs :

- Epicure : Classification des désirs > désirs naturels (dont nécessaires) et désirs vains. La tranquillité et l'ataraxie (absence de troube) sont le but de tout désir, une fois ce but atteint, le désir disparaît, c'est à dire qu'il n'existe plus de manque.
- Spinoza : conatus = effort d'une chose pour persévérer dans son être. Cet effort, s'il est lié à l'âme, s'appelle Volonté (= effort de l'âme pour s'affirmer, elle et ses idées), s'il est lié à l'âme et au corps, il est Appetit, le « désir est l'appétit avec conscience de lui-même.
- Hegel : Pour être conscient de soi, il ne suffit pas de se contempler, car contempler = être absorbé par l'objet, donc pas de révélation du sujet. C'est le désir conscient d'un être qui le ramène à son sujet : le désir apporte la conscience de soi (ex : c'est « je » qui a faim). Or, le désir biologique, s'il est nécessaire pour ce sentiment de soi, c'est pas suffisant. Ce qui peut réellement stimuler le Moi, c'est le désir du désir (ex : désir d'être désiré par l'autre, dans un but de domination / appropriation).
- Hegel : v. aussi fiche Art : l'art exclut tout désir.
- Lacan : Renoncer à son désir est une lâcheté morale : y renoncer provoque un sentiment de culpabilité, surtout lorsqu'on y renonce pour le bien d'autrui. Cela ne nous met ni à l'abri de cette culpabilité, ni de la puissance du désir. Un homme ne devient un « héros » que lorsqu'il assume ses désirs. Il faut donc prendre soin d'y être conforme.
- Deleure : Si désir = manque, alors = production de fantasmes. Si le désir = production, alors = production de réalité. Il ne manque donc de rien. Il est la vie, qu'il reproduit de manière plus intense. // oeuvre d'art = production + réalisation d'un désir.
- Rousseau : Désir = ce qu'on espère, > ce qu'on possède. Ce qu'on espère est soumis à notre « imagination » et le fait de l'imaginer le rend présent à l'esprit, comme si on possédait déjà l'objet convoité. L'imagination peut modeler l'objet, le sublimer, mais l'objet une fois obtenu devient sans intérêt, puisqu'on ne peut le modifier.
- Schopenhauer : Le désir naît de la privation, donc d'une souffrance, et en satisfaire un est en contrarier dix autres (ex : mendiant à qui l'on donne de l'argent, il est sauvé aujourd'hui mais sa misère est perpétuée jusqu'au lendemain >> Tant que l'homme est asservi à ses désirs, il ne peut accéder au bonheur, le désir est lié à un supplice éternel.

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