| Philo - La nature |
La
nature
Définition
:
- Principe de producion
qui détermine le changement d'un être selon son type.
-
Essence, ensemble des propriétés qui définissent
une chose.
- Tout ce qui est inné et spontané.
-
Ensemble des fonctions mentales pouvant faire l'objet d'une science
(//psychologie)
- Traits distinctifs d'un individu qui
caractérisent son tempérament en tant qu'inné.
-
Ensemble du règne minéral, végétal et
animal considéré comme un tout soumis à des
lois. La nature est souvent considérée comme oeuvre et
manifestation sur terre de Dieu.
Distinctions :
-
Nature # art et technique, qui ne sont pas préposés au
changement.
Nature # culture ou
raison qui ne sont ni innés ni spontanés.
- Nature #
état social/civil, société. Dans cette
opposition, l'état de nature est un état hypotétique
qui imagine l'homme en dehors de toute civilisation.
Idées
clés :
- L'homme s'est longtemps senti comme fils
de la Nature, figure maternelle, bienveillante ou au contraire
hostile. Chaque fois que l'homme se pose des questions sur la valeur
de la civilisation (produit de culture), ou sur lui-même, il se
tourne vers la nature, à son origine. L'état de nature
dont parle beaucoup Rousseau est un état hypotétique,
pour l'auteur, l'homme actuel est un homme devenu,
c'est-à-dire empreint de sa culture. Il est donc très
difficile, voire impossible, de définir le comportement d'un
homme émancipé de toute société. Ses
prédecesseurs grecs, au contraire, étaient persuadés
que l'homme était naturellement sociable, qu'il était
donc voué dès sa conception à vivre avec les
autres hommes.
- La perfectibilité de l'homme lui fait
rompre le lien avec la nature et le distingue des animaux. Ce
mouvement contre-naturel est porteuse de liberté, car elle
offre une infinité de possibilités à l'homme.
-
Comme le prouvent les expériences sur les enfants sauvages,
l'homme peut retourner à un comportement instinctif.
Cependant, un homme qui a déjà goûté à
la société ne pourra jamais retrouver ce comportement.
Il n'y a donc aucun moyen de définir et de délimiter ce
qui est part de la culture et ce qui est part de la nature de
l'homme.
- Selon Kant, l'éducation est un moyen brutal de
soumettre l'enfant aux normes de la société.
L'instruction permet au contraire un développement positif de
la raison, // humanisation, qui est progressive.
Auteurs à
retenir :
- Aristote : Tous les êtres naturels
portent le principe de mouvement et de repos (//
croissance/décroissance, lieu, altération...). Les
objets produits par l'homme, cependant, ne sont pas conditionnés
par ce principe, sauf s'ils sont composés d'éléments
naturels. La nature est donc un principe, c'est-à-dire un
point de départ de la connaissance des choses, elle est
également la cause du mouvement et du repos.
- Galilée
: L'Univers est un « immense livre » dans
lequel l'homme peut accéder à la vérité
en comprenant le langage utilisé : la mathématique,
seule science permettant de déchiffrer la nature.
-
Rousseau : L'homme a pour vocation naturelle d'être un homme,
ce qui est plus important que le métier. C'est dans cette
optique que l'on doit orienter l'éducation.
- Mill : La
Nature est à la fois système entier des choses, avec
l'ensemble de leurs propriétés » et les
choses telles qu'elles sont sans que l'humain n'y apporte une
modification. La Nature s'impose à l'homme par ses lois. Mais
l'homme ne doit pas s'y soumettre, il s'agit d'une action
irrationelle et immorale. En effet, l'homme est constamment en train
de modifier la nature, de plus, il se doit de dominer la nature pour
éliminer ses manifestations nocives pour lui. L'homme doit
perpétuellement corriger la nature et ne jamais s'y soumettre,
pour son propre bien.
- Merleau-Ponty : Chez l'homme, tout est
inventé, même les sentiments et les passions. Il s'agit
d'institutions, d'habitudes sociales. Il est inséparable de sa
nature innée, c'est pourquoi « tout est fabriqué
et tout est naturel chez l'homme ».