| Philo - La raison |
La raison
Définition :
- Faculté
discursive de raisonner, de combiner concepts et propositions en vue d’une
démonstration.
- Faculté
de saisir et de faire les liens entre les choses.
- Faculté de juger propre à l’homme
et commune à tous. Le distingue des animaux.
- Faculté des principes a priori (indépendants de l’expérience)
- Principe universel d’explication et de justification.
- Connaissance naturelle opposée à la connaissance révélée.
- Connaissance directe de l’absolu (// métaphysique).
- (Descartes) Bon sens, faculté de bien juger.
- (Pascal) Pensée discursive et faculté de l’universel. Cœur> Raison.
- (Spinoza) Mode de connaissance constitué d’un système d’idées claires et
distinctes des choses + notions communes qui concernent un corps et tous les
corps. Raison = Système par lequel on raisonne, crée des liens entre les
choses.
- (Kant) Raison = tout ce qui est dans la pensée à priori + ne vient pas de
l’expérience.
- (Cournot) Faculté de saisir l’ordre dans lequel les faits, lois, rapports
entre les objets de la connaissance s’enchaînent et se lient.
- (Hegel) La raison n’est pas un ensemble de règles humaines mais un principe
divin immanent aux choses.
- (St Thomas d’Aquin) Acte de la pensée
discursive par rapport à l’approche instinctive de la vérité.
Distinctions :
- Raison
constituante = tendance de l’esprit à réduire l’inconnu au connu.
- Raison constituée = formulation provisoire des principes de la raison
constituante. Ex : les concepts de l’espace ont sans cesse évolué, au fur
et à mesure que l’on repoussait les limites de l’univers.
- Connaissance > Entendement > Raison. L’entendement est la faculté de
ramener les phénomènes à l’unité au moyen de règles. La raison est la faculté
de ramener à l’unité les règles de l’entendement sous forme de principes.
- Raison (maîtrise des impulsions) # passions (impulsions)
- Raison (garantit que l’homme peut être social, prévisible et non dangereux) #
folie.
Idées clés :
- Raison = faculté du sujet. Cette faculté se définit par rapport aux autres
facultés (comme l’imagination ou la sensibilité). La raison permet de dépasser
la perception sensible pour se rapprocher du réel en passant par l’abstrait des
choses.
- La raison donne forme à l’intuition (cœur).
Auteurs à retenir :
- Descartes :
Chaque homme possède la raison, mais les usages qu’en font les individus sont
différents. Raison (= bon sens) : « Puissance de bien juger et de
distinguer le vrai d’avec le faux ». La diversité des opinions ne vient
pas d’un degré de raison, comme si on pouvait en avoir plus que l’autre, mais
de l’usage qu’on en fait. Il s’agit donc de bien
appliquer la raison.
- Montaigne : Les jugements et les choses sont en constant
mouvement : si la raison sert d’instrument pour mesurer l’adéquation entre
le réel et la raison, alors il faudrait une autre raison pour mesurer si la
première a mesuré juste etc etc… La raison ne peut se saisir elle-même, car
elle est aussi en mouvement.
- Pascal : C’est l’intuition (cœur) qui nous apprend les principes
premiers (axiomes…). La raison doit donc s’appuyer sur l’intuition pour
construire son discours et prétendre à la vérité. On sent les principes, on
déduit les propositions. Le cœur et la raison ne peuvent que coexister car la
raison ne peut pas se justifier par le sentiment, autant que le cœur ne peut
offrir de preuve des siens.
- Kant : Maths et physique > Caractère à priori, « raison. Thalès
a bien compris qu’il fallait imposer à la figure un raisonnement purement
rationnel à priori, propre à la conception que se fait l’homme du concept ou de
la chose. Pour la science physique, la raison doit prendre les devants,
prévoir, pour que l’expérience donne des résultats. « La raison n’aperçoit
que ce qu’elle produit elle-même ».
- Kant : La volonté (agir selon des principes) est de la raison pratique,
à l’opposé de la raison spéculative.
- Merleau-Ponty : Raison = comprendre ce qui lui est étranger, intégrer
l’irrationnel.
- Marc-Aurèle : Chaque homme participe à une raison commune à l’humanité.
Etre conscient de son appartenance à un véritable corps mène à la générosité,
c'est-à-dire que l’homme fait le bien aux autres comme il ferait le bien pour
lui-même.